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ZOOM SUR : DAVID RÉGIS ET GUY ROLAND NDY ASSEMBE

Au fil de la saison, le CSO Amnéville vous fait découvrir des personnalités liées au club de la cité thermale. Après Céline Hanriot, c'est au tour de David Régis et Guy Roland Ndy Assembe d'être à l'honneur. Portrait croisé.


Tout d’abord merci d’avoir accepté ce portrait croisé, est-ce que vous vous connaissiez avant le début de saison sous les couleurs du CSO Amnéville?

David : Non, pas du tout !

Guy Roland : Je suis né en 1986 donc on n’a pas eu l'occasion de jouer en même temps (rires)


David, tu es à la tête de l’équipe féminine du CSOA en R1 depuis le début de la saison, quel est ton premier bilan après ces 4 premiers mois ?

David : C’était assez difficile au début parce que j’arrivais dans un groupe que je ne connaissais pas et d’autant que je n’avais jamais entrainé d’équipe féminine. On a appris à se connaître, j’ai dû m’adapter à elles et inversement. Sur le plan comptable, on a ce qu’il nous faut jusqu’à présent et pourtant avec un groupe assez restreint en termes de quantité de joueuses. On aimerait renforcer l’effectif afin de l’étoffer et maintenir la qualité du groupe. Après notre défaite face à Troyes en début de saison, les filles pensaient que c’était déjà fini mais je leur ai expliqué qu’une saison c’était très difficile, très long et qu’il ne fallait pas lâcher. Aujourd’hui mon discours me donne raison. Je suis content car les filles ont adhéré à ce que je leur ai demandé, beaucoup de pressing, beaucoup d’intensité et d’impact physique sur l’adversaire. En tout cas, le bilan est globalement satisfaisant.


Guy Roland, de ton côté tu es arrivé au club la saison dernière en tant que coach des U15 Grand Est, tu es désormais en charge des U16 R1 cette saison. Que peux-tu nous dire sur cette génération que tu as partiellement conservée ?

Guy Roland : L’effectif est assez différent de l’année dernière. Il y a eu 12 départs dont 7 titulaires. De ce fait, cette année c’est plus compliqué car il y a eu beaucoup de mouvements avec des joueurs qui arrivaient de niveaux inférieurs à la R1. J’ai senti tout de suite que le niveau était plus bas en début de saison. Cependant, le fait de découvrir ce niveau leur permettent d’avoir une belle marge de progression. Petit à petit, cela commence à s’équilibrer collectivement. En revanche, il faudrait qu’ils soient un peu plus compétiteurs. Ils n’ont pas encore l’exigence qui correspondrait au niveau dans lequel ils évoluent. Cela dit, c’est un groupe agréable qui bosse bien et justement l’esprit de compétiteur ça se travaille et ça commence à arriver !


Que représente le CSOA pour vous qui venez de l’extérieur ?

David : Quand j’étais au FC Metz nous avions souvent des matchs de reprise à Amnéville, dans un beau stade avec une belle pelouse. Beaucoup de joueurs qui n’avaient pas réussi à obtenir un contrat professionnel à Metz pouvaient venir ici pour prendre un second souffle. J'en ai parlé avec Pascal Carzaniga qui a entrainé ici et qui est un ami. Je ne connaissais donc pas le CSOA réellement de l’intérieur mais pour moi c’est un bon petit club formateur par rapport à la région.


Guy Roland : Avant ma venue, je ne connaissais pas du tout Amnéville. Après mon contrat à Nancy, j’étais à la recherche d’un club et je suis arrivé une première fois par le biais de Paul Alo’o Efoulou qui était adjoint de Titi Léonard. J’y suis venu pour m’entraîner et je savais juste qu’ils étaient en N2 à cette époque. Je connaissais surtout Amnéville pour les thermes mais pas vraiment le club.


Avant le CSOA, vous avez chacun joué pour un club lorrain, Guy Roland pour l’ASNL et David pour le FC Metz. Quels souvenirs de derby avez-vous ?

Guy Roland : Malheureusement pour mes derbys, les supporters nancéiens étaient à chaque fois interdits de stade à cause des incidents en 2013 à Metz. J’ai le souvenir qu’avant les matchs tu voyais les supporters dans Nancy, les fumées rouges et blanches, les gens qui chantaient, il y avait une motivation particulière et puis finalement quand tu arrivais dans le stade à Metz tu te retrouvais tout seul et tu ne sentais que de l’atmosphère négative sur toi ! Cela étant c’était toujours "bonne ambiance". D’autant qu’à l’inverse, quand on jouait chez nous c’était pareil pour les messins.


David : À mon époque j’avais deux clients face à moi : il y avait Toni Cascarino et Pablo Correa. On passait notre match à s’insulter (rires). J’aimais ça parce qu’on se préparait pour ce match-là, c’était un match à ne pas perdre. Je me souviens qu’on chambrait les nancéiens qui rejoignait le FC Metz comme Sébastien Schemmel ou Christophe Bastien. C’était des matchs qui animaient la région, j’ai vécu le derby Lens-Lille quand j’étais à Lens, le derby Metz-Strasbourg des deux côtés. J’ai également connu un Strasbourg-Metz à huis-clos parce que l’arbitre assistante Nelly Viennot avait reçu un pétard. Ça faisait un vide total, tu entendais même l’entraineur commenter le match !


Malgré cette différence notable pour de nombreux lorrains, vous avez tout de même joué dans un club en commun durant votre carrière : le VAFC. C’était comment Nungesser ?

Guy Roland : Franchement le stade était vieux ! L’hiver c’était horrible car dès qu’il faisait froid, ils bâchaient le terrain pour éviter qu’il gèle. En revanche, le chaudron valenciennois, oh la vache… ça donnait ! Je me rappelle notamment d’un match contre Marseille que l’on a gagné 3-2, il y avait une ambiance de fou !


David : Je suis un enfant de Valenciennes, j’ai tout connu là-bas. Le centre de formation, la montée en D1, les derbys, je connaissais le moindre recoin de Nungesser. C’était vraiment chaud comme stade !


Un autre point commun que vous partagez et qui est d’actualité… Vous avez tous les deux participé à une Coupe du Monde. Qu’est-ce que cela représente pour un joueur de participer à cette compétition ?

Guy Roland : Certains ont joué la Ligue des Champions, c’est très beau, mais une Coupe du Monde c’est vraiment autre chose ! C’est justement à l’issue de ma saison avec Valenciennes que j’ai été sélectionné avec le Cameroun. J’avais fait une bonne première partie de saison et j’avais été convoqué en décembre pour la Coupe d’Afrique des Nations. Je participe donc à la CAN mais en revenant à Valenciennes je ne jouais plus beaucoup car Nicolas Penneteau était revenu de blessure. Je ne pensais plus tout au mondial qui arrivait. Finalement, je suis appelé par Paul Le Guen dans les 30, avec 4 gardiens. J’étais déterminé, tous les jours à 200% et le coach me garde dans les 23. L’ambiance sur place était grandiose ! C’était un moment incroyable.


David : Ma première Coupe du Monde c’était en 98 en France donc un souvenir particulier. D’autant que j’avais eu mon passeport seulement une semaine avant le début de la compétition. Finalement j’étais un peu déçu car en France on était à l’écart de l’engouement autour du mondial. Nous étions hébergés dans un hôtel à côté de Lyon alors qu’en Corée, nous étions en plein cœur de Séoul, l’ambiance n’était pas du tout la même. En dehors de la Coupe du Monde, j’ai adoré les "qualifs". Je me souviens d'un match contre le Guatemala, la tribune bougeait, mon kiné qui enfile un gilet pare-balle et qui me disait que les gens ici étaient fous (rires). Andrei Shevchenko qui était l’un des meilleurs joueurs au monde n'avait pas la possibilité de jouer la Coupe du Monde et là tu prends conscience de la chance que tu as d’être là. C’était quelque chose de magnifique.


Durant vos carrières professionnelles, quels sont les joueurs qui vous ont le plus marqué ?

Guy Roland : En Ligue 1 c’est Kévin Gameiro. Il est chiant, il bouge tout le temps ! En tant que gardien quand tu dois suivre ses appels ça te pose beaucoup de problèmes. Il y a aussi ceux qui se font oublier comme Ibrahimovic ou Gignac. Ils se mettent dans un coin et d’un coup tu les vois arriver et ils te marquent un but. Sans compter Cristiano Ronaldo que j’ai affronté en sélection. Quand je l’ai vu faire des sprints je me suis demandé ce qu’était cette machine (rires), il était hallucinant.


David : Celui qui m’a le plus impressionné c’est l’autre Ronaldo ! Je l’ai affronté en coupe d’Europe contre l’Inter avec Strasbourg. Il prenait le ballon au milieu et il venait tout seul, il arrivait tellement vite que tu ne pouvais presque rien faire. Il y avait George Weah aussi. La veille de l’affronter j’étais déjà en sueur (rires)


Maintenant que vous êtes coachs, est-ce que vous vous inspirez d’anciens entraineurs à vous ?

David : L’entraineur le plus intelligent c’était Daniel Jeandupeux que j’ai eu à Strasbourg. Il était le premier à parler de stats. Il savait tout, il était calme et il savait analyser l’adversaire. Un vrai modèle.


Guy Roland : Je ne l’ai eu qu’une saison mais Jocelyn Gourvernnec était très bon tactiquement, réfléchi et posé, tu sentais qu’il maitrisait son sujet. Il y a eu Philippe Montanier et son adjoint Michel Troin, ils connaissaient la moindre qualité ou défaut de chaque adversaire. Le jour du match tu savais déjà tout et ça permettait d’anticiper plein de choses.


Que vous souhaitez pour le reste de la saison ?

David : De continuer sur notre lancée !


Guy Roland : Et pour nous, de continuer à progresser et surtout d’obtenir le maintien. Seulement pour l’obtenir, il faudra un esprit de compétiteur !



Propos recueillis par K.Bignossi

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